Le label “fait maison” retoqué

La “sentence” est tombée : le Sénat a refusé le label “fait maison” que beaucoup réclamaient. Le motif invoqué : les contrôles auraient été impossibles à effectuer dans de bonnes conditions alors autant ne rien faire.

Pourtant, lors de la première lecture à l’Assemblée en juillet dernier, le vote avait bien été favorable à un label “fait maison”. Dans un article du Monde.fr de l’époque, on pouvait lire quelques témoignages : “Sur les 150 000 restaurants français, les trois quarts ne font que de l’industriel“,  assurait … le chef Alain Ducasse…. Alain Grimiaux, (avait renchéri) : , “il suffit d’avoir fréquenté un spécialiste comme Metro pour voir l’infinité de produits industriels mis à disposition de ceux qui veulent restaurer sans trop se fatiguer”.

C’est-à-dire que dans un bistrot, un restaurant, le client pourra continuer à se faire berner par la mention “fait maison”, croyant naïvement qu’en cuisine, un commis a  mijoté une sauce, un cuisinier découpé en rondelles des pommes de terre pour un gratin dauphinois ou des pommes pour une tarte aux pommes etc… alors qu’en fait, en cuisine il est trop souvent question d’assemblage : la crème anglaise est en brick, la mousse au chocolat en seau, le gratin prêt à être réchauffé mais comme on va agrémenter les plats d’une tuile, d’un crumble, de quelques poignées de fromage râpé (si encore on a la chance que ce soit du vrai fromage),  ces établissant continueront d’employer le vocable “fait maison”  sur leurs menus et  cartes..