En avril 2011, j’avais été invitée à participer au premier food camp de Paris. Cela m’avait emballée et je m’étais dit à l’époque : “il faudrait quand même faire quelque chose à Lyon, lieu de gastronomie par essence..” Le temps avait passé mais l’idée était toujours là. Lors d’un autre food camp, j’ai revu Isabelle qui maîtrise parfaitement le sujet et nous en avons reparlé. Elle m’a encouragé en disant: “fonces, je t’aiderai”.. J’ai foncé, c’était hier, et tout le monde a eu l’air ravi.
Nous étions dans un salon de thé du quartier, tenu par Audrey, dont j’avais déjà eu l’occasion de parler. L’accueil d’Audrey fut des plus sympathiques et je la remercie chaleureusement d’avoir accepté que des foodingues envahissent son espace.
Les participants commençent à arriver, les badges sont distribués et on passe au café d’accueil en attendant le gros des troupes.
Les participants notent sur un post-it les sujets qu’ils souhaiteraient aborder en table ronde : “stop au gaspillage, comment peut-on gérer les restes”, régimes alimentaires spéciaux”, “santé et plaisir”, “agir! proner l’éco-gastronomie”, “nourriture et éthique”, “les food trucks”, “les nouvelles technologies, une aide pour le locavore”, “comment bien référencer son blog”, “design culinaire”, etc..
Les sujets sont regroupés par grands thèmes et les groupes de travail se forment, après un dernier café.
Et tout au long de la journée, on s’exprime sur les réseaux sociaux.
Au rez-de-chaussée : “Geek et blog”
et “tendances culinaires”
Dans la mezzanine, les lieux aussi sont investis : dans un coin, on y parlera “santé”,
ailleurs “locavore”, en présence d’un de nos partenaires, Fred, créateur de la Communauté du goût
et d’une productrice de fruits et légumes, Christine, présidente des producteurs du Marché de gros de Lyon Corbas, partenaire de l’opération, ici en train d’expliquer sa démarche, ses difficultés pour communiquer sur ses modes de production, etc..
Les tables rondes s’achèvent, et le rapporteur de chaque groupe vient faire une synthèse à destination de l’assemblée toute entière.
Au debrieffing de l’atelier “santé”, certains découvrent la signification du mot nudge (Comment conduire l’individu à faire des choix qui aillent dans le sens de l’intérêt général, sans être pour autant prescriptive ou culpabilisante. Quelques exemples : dans les cantines scolaires, on met les fruits au début du rail et les desserts trop sucrés beaucoup plus loin, on utilise des assiettes plus petites pour éviter le gaspillage..) .
En ce qui concerne, l’atelier “locavore”, vous trouverez à la fin de ce billet, le compte rendu de Mathilde, l’une des participantes.
Puis, c’est au tour de l’apéro avec un atelier “accords mets et vins” animés par deux partenaires All you need is wine et Aoste.
On se régale avec le pata negra…et on se voit confirmer qu’un jambon, c’est comme un cru..les vins sont très appréciés.
Après l’apéro, c’est le co-lunch. Normal, à force de parler food toute la journée, l’appétit s’aiguise.
A cette occasion, nous avons l’occasion de déguster de délicieuses panna cotta au fenouil confit, réalisés par Christine, productrice de fenouils.
Puis ce fut le tour des ateliers culinaires. Au rez de chaussée, Frédérique de Cueille et croque nous fait découvrir la cuisine aux plantes comestibles sauvages. Magali et Antoine en ont plein les narines.
Parmi les découvertes : la tanaisie
qui sera utilisée pour la fabrication de petits cakes chocolat/tanaisie
bientôt prêts à être dégustés.
A l’étage, Lucie d’Ethic Valley a tout préparé pour son atelier chocolat/épices…
alors qu’Audrey (Little) propose à chacun de décorer des cupcakes, joliment mis en scène par Miit.
Le résultat a l’air plutôt sympa.
Au rez de chaussée, l’atelier “création de smoothies”
à partir de fruits et légumes du Marché de gros de Corbas mis à disposition de chacun
L’idée était de découvrir l’un des derniers nés de la gamme SEB, partenaire aussi : l’infinity press. Pas tout à fait une centrifugeuse, car les fruits passent au travers d’une vis sans fin.
Grégory Cuilleron se lance dans la confection d’un smoothie..Il a l’air d’apprécier.
Grégory est venu avec deux autres de nos partenaires : Jean-Pierre de Tous des Chefs et Jeff Nalin
Tout le monde est reparti avec un petit sac rempli de goodies offerts par les partenaires, entre autre les délicieuses purées de fruits Capfruit.
Cette journée n’aurait pu se faire sans l’aide du collectif Geek & Food et d’Edwige, que je remercie aussi, mandatée par Isabelle pour représenter les barcamp et bien sûr sans l’aide aussi de tous les partenaires.
Un immense merci aussi à tous les participants pour leurs témoignages, leurs contributions, leur bonne humeur. Une belle journée riche en échanges de toutes sortes, intellectuels, gourmands, amicaux. Le site dédié va s’enrichir au fil des jours avec des témoignages et des photos, allez y jeter un oeil de temps en temps.
Et tenez-vous prêts pour la prochaine édition, on y songe déjà!
Annexe Compte-rendu de la table ronde “Locavore” gentiment envoyé par Mathilde :
Ont souhaités être abordés les thèmes suivants :
- La problématique locavore
- L’agro-environnement
- Le mouvement slow food
- Les labels qualité
- Le commerce équitable et les différentes solutions pour agir.
- Nourriture et éthique
Comment les nouvelles technologies nous aident à mieux consommer ? La discussion commence par une présentation de l’association de Slowfood qui prône l’éco-gastronomie. Son slogan est juste bon, juste et propre.Néanmoins se sont imposées les limites. Manque d’adhésion des restaurateurs, mauvaise communication entre les différentes échelles locales nationales asso-mère. De plus se pose la question de la valeur ajoutée sachant que la France possède déjà des labels forts (AOC, AOP,bio)Les labels ne sont pas non forcément représentatifs. Certains producteurs,distributeurs les trouvent plus cher et préfèrent ne pas en avoir plutôt que de faire payer un coût supplémentaire au consommateur final. Par exemple Max Havelaar prend 2% du prix du produit final. Certains privilégient l’origine, la traçabilité et le goût. Du côté producteur il est durde s’adapter aux lourdes normes. Difficile aussi de valoriser les labels, par exemple de culture raisonnée. Il est important de donner la parole aux producteurs. Les producteurs se laissent envahir par la chaîne.Nous pensons que les consommateurs doivent avoir une démarche plus active. Local n’est pas synonyme de qualité. Les distributeurs donnent peu d’informations, et seulement 1/17 des consommateurs lisent les étiquettes.Nous sommes venus rapidement à la conclusion qu’il faut une implication tripartite : producteur, distributeur et consommateur finale.
Le distributeur doit quant à lui offrir une meilleure information :traçabilité, origine du produit. Attention aux arnaques surfant sur la vague “bio” AMAP (par exemple avec des produits bio venant de l’étranger).
Le producteur lui, se doit d’être plus pédagogue de mettre en avant ses produits et ses initiatives. La solution semble être l’association qui permet de leur donner de la visibilité…..
LaFrancesa
Je suis très contente que ce foodcamp soit une réussite, c’est une bonne façon de faire avancer les choses, de s’enrichir mutuellement…
Bien plus efficace que la réunionite aigüe qui sévit en général et fait perdre plus de temps qu’autre chose
Alors, à quand le prochain?
Besooos
delaigue christine
Merci encore pour cette initiative Lyonnaise au coeur d’une région où le bien manger est une véritable philosophie de vie et où tout est réuni pour contenter les consommateurs :terroir et cultures agricoles variées de ceinture verte,savoir faire et traditions culinaires d’une des villes “gastronomiques” Française les plus connues ainsi que diversité et mélange des cultures apportées par les différentes populations qui ont posées leurs bagages à Lyon.
Rencontres très enrichissantes mêmê si dans mon cas je ne suis pas très a l’aise avec toutes ces nouvelles façons de converser ! ‘Echanger des infos, des expériences, des
points de vue, nous a permis de tordre le coup à certains aprioris et de faire tomber certaines barières .
Restons ouverts à tous et à tout en matière de bien manger et rencontrons nous car rien ne remplace le contact même si la tehnologie raproche aujourd’hui plus les populations.
A bientôt pour une prochaine
” rencontre des passionnés d’une certaine forme d’allimentation ”
Merci
Magali
Bonjour,
Merci beucoup pour ce Foodcamp, c’était un baptême en ce qui me concerne et j’ai été bluffée par toute cette énergie et cet enthousiasme ! Je ne suis pas très geek mais bien passionnée de cuisine et cette journée a été très riche en échanges (bons plans, points de vue, bonnes adresses, bonnes recettes…). Chacun était dans un esprit vraiment positif et ouvert, c’est plutôt rassurant par ces temps-ci. Beaucoup de respect, d’écoute et de générosité ! Personnellement je ne voulais pas que ça finisse et j’ai eu un gros “foodcamp blues” ! Merci à Dominique et Edwidge pour l’organisation et à Audrey qui a ouvert ses fours, frigos, bras, avec le sourire un jour de fermeture !
Virginie
Merci encore d’avoir organisé cette super journée. Cela a été l’occasion de faire de belles rencontres. A bientôt pour une prochaine rencontre !
CClaudia
J’aurai bien aimé y participer, la prochaine fois si j’en entends parler à temps !
Ca a l’air super cette journée !!!