Votre cantine sur le trottoir.. c’est tendance.
La mode des food trucks bat son plein, à tel point que cet automne la première émission culinaire consacrée à ce genre de restauration ambulante Street chef a été lancée sur la chaîne France O.
Au même moment, la galerie VIA invitait les visiteurs à plonger dans un tour du monde des pratiques de la street food, dans une exposition intitulée Ma cantine en ville.
Lors d’un de mes séjours à Paris, j’ai voulu tester le plus célèbre truck de la capitale, à savoir Le Camion qui fume. J’ai pu échanger quelques mots avec Yasu. C’est chez Apicius, qu’il a rencontré Kristin, créatrice du Camion qui fume.
Tout commence en 2009 : Kristin constate que l’engouement outre atlantique pour les « gourmet food trucks », camions servant de la nourriture à emporter préparée par des chefs, est en constante progression. Elle décide de quitter sa Californie natale afin de suivre une formation à l’Ecole Ferrandi à Paris. Son séjour lui permet de remarquer quelques manques dans la restauration à emporter parisienne. Et c’est le début de l’aventure. Trouver les financements, demander les autorisations, équiper un camion, recruter une équipe. Depuis, c’est la folie. Les parisiens patientent parfois plus d’une heure avant de repartir avec un “vrai” hamburger : le pain vient de chez Rachel’s, les légumes de petits producteurs, la viande d’un boucher parisien.
Tout avait commencé pour moi un soir, alors que je savais que le Camion stationnerait devant une galerie d’art lors du jeudi des galeries du Marais. Comme je logeais à deux pas, l’occasion était toute trouvée.
J’étais là pour un hamburger, on m’avait bien dit que c’était le meilleur de Paris. Je n’ai pas été déçue.
La viande est bonne, le pain aussi, les frites croustillantes. Ce soir-là, un peu trop de monde pour risquer un(e) interview. Qu’à cela ne tienne, le lendemain, le Camion stationnait place de la Madeleine.
J’arrive tôt pour pouvoir discuter un peu,
et assister à la mise en route.
Au grand jour, cela a l’air encore plus savoureux.
Devant le succès, il est question d’un deuxième camion. Si l’on ajoute la sortie il y a quelques semaines du livre de Kristin, on n’a plus aucune raison de fustiger ce genre de fast food.
Pour trouver où stationne le camion, il suffit d’aller sur le site. Tout est indiqué.
Sur Lyon, je n’ai pas eu besoin de me déplacer très loin. Dans mon quartier, sur le marché de Noël, ils étaient là : le prof, les étudiants. C’était le lancement grand public du Street food à la française, ou “cuisine du terroir à la portée de tous”.
Tout est parti de l’Institut Paul Bocuse à Lyon. Un professeur de management avec quelques élèves, et le soutien de Christian Têtedoie concourent pour le prix Nutripole avec le concept d’une cuisine traditionnelle et familiale, voire régionale proposée dans la rue. Et ils gagnent, c’était en juin 2012..
Lors de notre rencontre, j’ai pu goûter un sandwich à l’andouillette, moutarde et compotée d’oignons. Normalement quand on me parle andouillette, je passe mon chemin mais j’avoue avoir trouvé cela délicieux.
On trouve aussi des crêpes vonassiennes, (ces délicieux blinis à la pomme de terre originaires de Vonnas, en Bresse) au boeuf confit, tartiflette, un mini saucisson brioché, du gratin de cardons, ailerons de volaille sauce diable, déjà une trentaine de recettes… Le pain est fait maison, la production est quotidienne.
Je les ai retrouvés lors de la dernière Fête des Lumières,
proposant soupe au potiron, vonassiennes, saucisson brioché et vin chaud aux épices
Ils seront aussi présents au Sirha dans quelques jours et si vous voyez dans les rues une crête de coq qui se promène, arrêtez-vous et dîtes-moi ce que vous en pensez.
Quelques street food trucks (j’attends vos commentaires pour compléter cette liste) :
www.le-refectoire.com
www.sushiju.fr
www.goodys.fr
www.clasico-argentino.com/fr/les-restaurants/el-carrito
www.biocommeuncamion.com
Valérie (Franche-Comté)
Alors moi j’aime bine, je suis pour retrouver ce genre de restauration rapide à chaque coin de rues 🙂
Bises
Je te souhaite une belle journée, ensoleillée et très froide chez moi
Valérie
Henry Clavijo
Dominique,
Merci pour vos commentaires sur Street Food à la française. Je suis “le prof”. Il est important de faire savoir aux visiteurs du blog que ce projet est devenu une entreprise dont j’assure la direction et que les étudiants sont devenus des associés.
Pour les entrepreneurs en herbe, je tiens à signaler qu’il y a encore de la place dans un marché qui paraît saturé si nous savons innover!
Cordialement.
Henry Clavijo
amara
Merci pour l’info.
Je suis 100% pour ce genre de restauration. Je suis moi même trés intéressée par cette activité, mais il faut trouver un camion et ou savoir le faire équiper. Si quelqu’un a des tuyaux je suis preneuse.
Nora
Billet tres intéressant. Je suis l’émission anglaise sur les street food et je trouve cela vraiment passionnant comment on peut rétablir ses lettres de noblesse á la “nourriture vite mangée” en utilisant des produits locaux et naturels. Finis les burgers aseptisés de Mcdo ou les plats á emporter bourrés de MonoSodiumGlutamate des traiteurs asiatiques. Ces restaurateurs ambulants ont une vraie vocation et passion pour ce qu’ils font et certains produisent meme leur viande ou légumes.
SUSHIJU
Bonsoir,
Je suis le fondateur de SUSHIJU. Merci pour cet article sur la street food qui a bien trop souvent mauvaise presse car loin des codes de la cuisine traditionnelle. Il est évidant que la street food est une alternative à la restauration classique qui demande peu de capital (en comparaison avec un établissement) mais demande un grand sens professionnel et une rigueur. Je développe mon concept au niveau national et toute personne motivé est la bienvenue.
Julien MOINET
SUSHIJU
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